Je suis de 1969, et donc mon adolescence a été bercée par de nombreuses personnalités et de nombreux artistes assez extraordinaires … L’un d’entre eux a été mon premier accompagnant à long terme dans cette démarche de compréhension de la pensée humaine.
Cet auteur et compositeur français a soumis des textes qui me suivent encore aujourd’hui et, au détour de certains nouveaux interprètes, me surprend encore par sa patte si particulière.
L’un de ses derniers textes, à titre personnel en tant que chanteur, est, à mes yeux, l’un des plus suggestifs et en même temps l’un des plus pertinents.
Ce texte s’est présenté à moi, comme son titre l’indique, EN PASSANT, alors que j’avais un peu délaissé ses compositions dans le cadre de la formation de son TRIO que j’ai un peu moins suivi … rien ne dure jamais.
Mais grâce à mon amie qui avait une affection particulière pour un autre texte de l’album, LES MAINS, je me suis surpris à redécouvrir cette affinité d’adolescent avec ces textes qui m’avaient tant apporté.
Depuis, alors que j’étais à la recherche d’un titre pour un album photos de TOUTES les images que je glane sur FB, et alors que ces dernières se présentent à moi alors que je ne fais que passer sur FB, le titre m’est venu instinctivement.
Voilà pourquoi vous le retrouvez maintenant comme titre de mes billets.
On ne fait que passer en ce monde, et on a l’occasion, de temps en temps, de partager et de communiquer nos émotions, pensées et autres à qui veut bien l’entendre EN PASSANT dans le périmètre de nos partages.
Alors merci Monsieur JJG pour tous ces dons et transmissions de vos émotions, idées et pensées qui vous ont également un jour traversé … EN PASSANT …
Je vous laisse en vous partageant pour finir, le texte de ce titre :
EN PASSANT
Toutes les ébènes ont rendez-vous
Lambeaux de nuit quand nos ombres s’éteignent
Des routes m’emmènent, je ne sais où
J’avais les yeux perçants avant, je voyais tout
Doucement reviennent à pas de loup
Reines endormies, nos déroutes anciennes
Coulent les fontaines jusqu’où s’échouent
Les promesses éteintes et tous nos vœux dissous
C’était des ailes et des rêves en partage
C’était des hivers et jamais le froid
C’était des grands ciels épuisés d’orages
C’était des paix que l’on ne signait pas
Des routes m’emmènent, je ne sais où
J’ai vu des oiseaux, des printemps, des cailloux
En passant
Toutes nos défaites ont faim de nous
Serments résignés sous les maquillages
Lendemains de fête, plus assez saouls
Pour avancer, lâcher les regrets trop lourds
Déjà ces lents, ces tranquilles naufrages
Déjà ces cages qu’on n’attendait pas
Déjà ces discrets manques de courage
Tout ce qu’on ne sera jamais, déjà
J’ai vu des bateaux, des fleurs, des rois
Des matins si beaux, j’en ai cueilli parfois
En passant
JEAN-JACQUES GOLDMAN